Décor et scénographie :

La pièce propose deux lieux distincts que nous avons restitués, la campagne ariégeoise et un studio de télévision. Nous avons choisi de juxtaposer ces deux endroits pour en rendre mieux la théâtralité : ils sont visibles tous les deux tout au long du spectacle. Ces deux lieux sont délimités par une toile de fond et un sol différent pour chacun, ce qui en fait deux espaces de jeu sur scène, deux petits théâtres sur la scène du théâtre. L’idée étant de montrer constamment l’envers du décor médiatique, comment une fausse nouvelle est en train de se construire. Plus généralement, il est fait ici une critique de l’audiovisuel et des images qui nous envahissent toute la journée comme « images de la réalité », alors qu’il s’agit le plus souvent d’une réalité choisie, mise en scène, découpée, qui utilise toutes les ficelles de la fiction : montage, choix des plans, jeu des protagonistes. Pour cette raison, un poste de télévision trône entre ces deux espaces scéniques pour signifier ce qui, de toutes ces machineries audiovisuelles, sera vu concrètement par le/la téléspectateur.rice.

Direction des acteurs :

La pièce a un ton résolument comique, qui permet d’entrer dans le propos par l’humour. Nous avons choisi de creuser ce sillon de la comédie. Ce « cirque médiatique » est lui-même souvent comique, et les meilleurs moments de ce zapping sont repris à l’infini sur Internet. Finalement, ce qui prime toujours est le buzz et l’audimat recherchés. Les personnages médiatiques sont souvent hauts en couleur, que ce soit les modérateurs de débat ou leurs invité.es, sans oublier bien sûr les expert.es qui viennent donner leur avis sous une étiquette souvent trompeuse — scientifiques, universitaires, professeurs — alors qu’ils/elles ont souvent des intérêts plus pressants qui les poussent à parler — directeur de grands groupes ou de fonds d’investissements, gros actionnaires, employés de ces grands groupes.